AV. J.-C. 509. = OL. 67. 125
au milieu des cercles brillants de Paris et d'A- thènes :
« Que m'importent les vains discours delà rhéto- rique ? Qu ai-je besoin de tant de paroles inutiles ? Apprenez-moi plutôt à boire du jus vermeil de Bac- chus, à folâtrer avec l'amoureuse Vénus aux che- veux d'or. Garçon , couronne ma tête blanchie par les ans. Verse du vin pour assoupir mon âme. Bientôt tu me déposeras dans la tombe , et les morts n'ont plus de désirs 1 . »
Si vous voulez que j'aime encore , Rendez-moi l'âge des amours : Au crépuscule de mes jours , Rejoignez s'il se peut l'aurore.
Des beaux lieux où le dieu du vin Avec l'amour tient son empire , Le temps, qui me prend par la main, M'avertit que je me retire.
De son inflexible rigueur Tirons du moins quelque avantage : Qui n'a pas l'esprit de son âge , De son âge a tout le malheur.
��Ainsi je déplorois la perte
Des plaisirs de mes premiers ans ;
Lorsque, du ciel daignant descendre L'amitié vint à mon secours. Elle étoit peut-être aussi tendre , Mais moins belle que les amours.
��Anacr. , Od. 36,
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