Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/211

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A. J.-C. 509. =s OL. 67. 141

Pour comble de calamité , Un directeur s'en rend le maître. Il meurt enfin peu regretté. C'étoit bien la peine de naître ! 1

Solon et Jean-Baptiste n'ont pas dû repré- senter le même homme : ils se servoient de différents modèles. L'un travailloit sur le beau antique ; l'autre , d'après les formes gothiques de son siècle. Leurs pinceaux se sont remplis de leurs souvenirs.

Il me resle une chose pénible à dire. Le sé- vère auteur des lois contre les mauvaises mœurs , le restaurateur de la vertu dans sa patrie , Solon enfin , avoit pollué la sainteté du législateur , par la licence de sa muse. Le temps a dévoré ces écrits , mais la mémoire s'en est conservée avec soin. Quelques lignes , qui bien qu'inno- centes décèlent le goût des plaisirs , ont été avi- dement recueillies.

« Pour toi , commande long-temps dans ces lieux. Mais que Vénus , au sein parfumé de violettes , me

1 J.-B. Rousseau, tom. i, Od.,, liv. i.

Si je cite quelquefois des morceaux qui semblent trop connus , on doit se rappeler qu'il s'agit moins de poésies nouvelles que de saisir ce qui peut mener à la comparaison des temps , et jeter du jour sur la révolution : que , par ailleurs , j'écris dans un pays étranger.

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