Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/224

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

154 REVOLUTIONS ANCIENNES.

Si les François paroissent l'emporter ici , à Sparte on voit les citoyens ; à Paris , le poëte.

Nous finirons cet article par les vers qu'on cliantoit en l'honneur des assassins d'Hipparque, en Grèce ; et par l'épitaphe que les François ont écrite à la louange de Marat. La misère et la mé- chanceté des hommes se plaisent à répéter les noms qui rappellent les malheurs des princes : la première y trouve une espèce de consolation ; la seconde se repait des calamités étrangères : il n'y a qu'un petit nombre d'êtres obscurs qui pleurent et se taisent.

CHANSON

EN LHONNEUR DHARMODIUS ET d'aRISTOGITON.

��Je porterai mon épée couverte de feuilles de myrte , comme firent Harmodius et Aristogiton , quand ils tuèrent le tyran , et qu'ils établirent dans Athènes l'égalité des lois.

Cher Harmodius , vous n'êtes point encore mort ■ on dit que vous êtes dans les îles des bienheureux , où sont Achille aux pieds légers , et Diomède , ce vaillant fils de Tydée.

Je porterai mon épée couverte de feuilles de myrte, comme firent Harmodius et Aristogiton,

�� �