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AV. J -C. 509. ==. OL. 67. 177

unies des premiers s'ouvrirent délicieusement aui attraits de la vertu. Là, l'esprit de liberté épura l'âge qui lui donna naissance et éleva les générations suivantes à des hauteurs que les autres peuples n'ont pu atteindre. Là, on com- battait pour une couronne de laurier 1 ; là, on mouroit pour obéir aux saintes lois de la patrie 2 ; là, l'illustre candidat rejeté se réjouissoit q,ue son pays eût trois cents citoyens meilleurs que lui 3 ; là , le grand homme injustement con- damné écrivoit son nom sur la coquille 4 ou bu- voit la ciguë 5 ; là enfin , la vertu étoit adorée ; mais malheureusement les mystères de son culte furent dérobés avec soin du reste des hommes.

esprits ; et , ne voyant toujours que l'espèce de liberté îv publicaine des anciens , je trouvois dans les mœurs de mon temps un obstacle insurmontable à cette liberté. Trente années d'observation et d'expérience m'ont fait découvrir et énoncer cette autre vérité, qui, j'ose le dire , deviendra fondamentale en politique , savoir • qu'il y aune liberté , fille des lumières. C'est aux rois à décider s'ils veulent que cette liberté soit monarchique ou répu- blicaine : cela dépend de la sagesse ou de l'imprudence de leurs conseils. Nouv. Ed.

1 Plut., in Cim. , pag. 483.

il cù'j , xyysCkov Aaxsdatpovtotç, on rr, S'e KeîpsOsc , rot; xlûwv tzîlQÔuvjoi. voataot:.

i Plut. , in Lyc. — 4 Plut. , in Aristid.

5 Plat.,inPha>d.

TOME I. 12

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