Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/255

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AV. J.-C. 509. 2= OL. 67. 185

<lc la reconnoissance 1 , formoient le code de La société chez les Egyptiens; et s'ils étoient les plus superstitieux des hommes, ils en étoient aussi les plus innocents.

L'Egypte, de tous les temps, avoit fait un commerce considérable avec les Indes. Ses vais- seaux alloient , par les mers de l'Arabie et de la Perse, chercher les épices, l'ivoire et les soies de ces régions lointaines. Ils s'avançoient jusqu'à la Taprobane , la Geylan des modernes. Sur cette côte les Chinois et les nations situées au delà' du cap Gomaria 2 , apportoient leurs marchan- dises, à l'époque du retour périodique des flottes Egyptiennes, et recevoient en échange l'or de l'Occident \

Mais tandis que le peuple étoit livré , par sys- tème , aux plus affreuses ténèbres , les lumières se trouvoient réunies dans la classe des prêtres. Ils reconnoissoient les deux principes de l'univers a :

les entendons plus , parce qu'il nous manque la vertu qui en faisoit le secret.

1 Herodot. , lit», il.

2 Comorin.

Robertson's Disquisition , etc. , concern. Ancient

India, sect. 1.

' Il n'y a point deux principes dans l'univers , ou il faudroit admettre l'éternité de la matière , ce qui détrui- roit toute véritable idée de Dieu. Nouv. Ed.

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