Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/257

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La physique, considérée dans tous les rapports de l’astronomie, la géométrie, la médecine, la chimie, etc., étoient cultivées par les prêtres Egyptiens 1 avec un succès inconnu aux autres peuples , et surtout aux Grecs au moment de leur révolution. La science sublime des gouvernements leur étoit aussi révélée. Pythagore, Thalès , Lycurgue, Solon, sortis de leur école, prouvent également cette vérité.

Les Egyptiens comptèrent des auteurs célèbres : les deux Hermès, le premier, inventeur 2, le second, restaurateur des arts 3, Sérapis qui enseigna à guérir les maux de ses semblables 4. Leurs livres ont péri dans les révolutions des empires, mais leurs noms sont conservés parmi ceux des bienfaiteurs des hommes. Si l’on en croit les alchimistes , la transmutation des métaux fut connue des savants d’Egypte 5.

Au reste, c’est dans ce pays, dont tout amant des lettres ne doit prononcer le nom qu’avec respect, que nous trouvons les premières bibliothèques. Comme si la nature eût destiné cette

1 Herodot., lib. II, cap. 123; Diod. , lib. i ; Strab. , lib. xvn ; Jablonsk. , Panth. AEgyptiorum.

2 AElian., Hist., lib. xiv, cap. 34.

3 Herod., lib. II, cap. 82.

4 Plin., lib. II, cap. 13.

5 L’Egypte dévoilée.