Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/299

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de la boussole, avec une imparfaite connoissance du ciel , et de frêles barques souvent conduites à Ja rame, lorsqu'on se représente qu'il auroit fallu affronter les tempêtes du cap de Bonne-Espé- rance si long-temps la borne redoutable des na- vigateurs modernes, on ne peut que s'étonner du génie hardï qui poussoit les Carthaginois à ces entreprises périlleuses. Le dessein échoua en partie : de retour dans sa patrie , Hannon pu- blia une relation de son voyage , et son journal étant traduit en grec par la suite , nous a , par ce moyen , été conservé. La brièveté et l'intérêt de Tunique monument de littérature punique , qui soit échappé aux ravgges du temps 1 , m'en- gagent à le donner ici dans son entier; nous pla- cerons , selon notre méthode, un des morceaux les plus piquants du voyage de Gook, auprès de celui de l'amiral carthaginois : on sait que le premier de ces deux navigateurs fut employé à la découverte d'un passage de la mer du Sud dans l'Atlantique, par les mers septentrionales de l'Amérique et de l'Asie a .

1 II nous reste une scène en punique dans Plaute, et des frag- ments d'un ouvrage sur l'agriculture , traduits en latin , où l'on apprend le secret d'engraisser des rats.

Je demande bien pardon de ce chapitre à la mémoire (I \imibal; les citations servent du moins ici à couvrir le \ire <ln sujet. Je ne sais pas trop pourquoi le Périple

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