Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/307

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chaque coté de la tète jusqu'aux oreilles , en lais- sant une ligne de la largeur de la moitié de la main , qui se prolonge du haut du front jus- qu au cou : lorsque les cheveux sont épais et houclés, cette liçne ressemble à la crête de nos anciens cas- gués. Quelques-uns se parent d'une quantité consi- dérable de cheveux faux, qui flottent sur leurs épau- les en longues boucles ; tels qu'on en voit aux habitants de l'île de Horu, dont on trouve la figure dans la Collection de M. Dalrymple : d'autres en font une seule touffe arrondie qu'ils nouent au sommet de la tête , et qui est à peu près de la grosseur de la tête elle-même : plusieurs en font cinq à six touffes séparées. Ils les barbouillent avec une argile grise mêlée de coquilles réduites en poudre, qu'ils conservent en boules, et qu'ils mâ- chent jusqu'à ce qu'elle devienne une pâte molle quand ils veulent s'en servir. Cette composition entretient le lustre de leur chevelure , et la rend quelquefois d'un jaune pâle.

Une seule pièce d'une étoffe épaisse , d'environ dix à douze pouces de largeur , qu'ils passent entre les cuisses , qu'ils nouent autour des reins , et qu'ils appellent Maro , forme en général l'habit des hom- mes. C'est le vêtement ordinaire des Insulaires de tous les rangs. La grandeur de leurs nattes, dont quelques-unes sont très-belles , varie ; elles ont communément cinq pieds de long et quatre de large. Ils les jettent sur leurs épaules et ils les

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