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306 REVOLUTIONS ANCIENNES.

Le même génie semble avoir animé les sou- verains de ces deux Etats. La guerre, et surtout la politique^ furent le trait qui les caractérisa. L'histoire nous peint les rois de Macédoine chan- geant de parti selon les temps et les circon- stances 1 ; endormant leurs voisins par des traités et envahissant leur pays le moment d'après 2 . Je parlerai ailleurs du monarque régnant lors de l'expédition de Xerxès.

A l'époque dont nous retraçons l'histoire, les mœurs, la religion, les usages des Macédoniens ressembloient à ceux du reste des Grecs. Seu- lement plus reculés que ces derniers vers la barbarie, et par conséquent moins près de la corruption , ils n'avoient produit aucun philo- sophe dont»le nom mérite d'être rapporté.

Que la chute d'Hippias à Athènes eut des con- séquences sérieuses pour la Macédoine, c'est ce dont on ne sauroit douter. Le politique Alexan- dre, profitant des calamités des temps, sut se

1 Herod. , lib. v , cap. 1 7-2 1 ; Id. , lib. vm , cap. 140 : Plut, in Aristid. , page. 327.

Amyntas , qui eut la bassesse de livrer ses femmes aux dé- putés de Darius , permit à son fils Alexandre de faire égorger ces mêmes députés; et ce même Alexandre eut l'adresse de se con- server, malgré cet outrage , dans les bonnes grâces de Xerxès . successeur de Darius. ( Herod., lib. v , cap. 17-21. )

2 Diod.,lib. xvi; Justin., lib. vu ; Polia^n., Stratag. lib. iv. cap. 17.

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