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AY. J.-C. 509. = OL. 67. 325

Au moment de l'abolition de la monarchie en Grèce , la société a voit peut-être fait plus de progrès en Perse vers la civilisation , qu'en au- cune autre partie du globe. Un cours régulier d'administration mouvoit en harmonie tous les ressorts de l'empire. Les provinces se gouver- noient par des Satrapes ou commandants délé- gués de la couronne 1 . Les armées et les finances étoient réduites en système 2 ; et , ce qui n'exis- toit alors chez aucun peuple, des postes établies par Cyrus sur le principe de celles des nations modernes, lioient les membres épars de ce vaste corps s . Cet institut, après la découverte de l'im- primerie , tient le second rang parmi les inven- tions qui ont changé pour ainsi dire la race hu- maine ; et il n'entre pas pour peu dans les cau- ses de l'influence rapide que la révolution grecque eut sur la Perse. Il ne faudroit que l'usage des

1 Xenoph. , Cyrop. , lib. vm.

2 Herod. , lib. m, cap. 89-91-95; iib. i, cap. 192; Strab . lib. n-xv ; Xenoph., Cyrop., lib. ix ; Diod. , lib. ii, pag. 24.

Le revenu en argent se montoit à peu près à 90 millions de notre monnoie , en le reconnoissant en talents euboïques. Les provinces fournissoient la maison du roi et les armées ad. nature. Quantaux armées, elles étoient composées comme les nôtres , de troupes régulières , en garnison dans les provinces, et de milice, obligée de marcher au premier ordre.

  • Xenoph., Cyrop. , lib. vin ; Herod., lib. vm, cap. 98.

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