Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/41

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

cipline; mais puisque je ne puis I anéantir; puisqu’on en extrait tous les jours un peu de poison, sans donner le contre -poison qui se trouve à grandes doses dans le même » ouvrage ; puisqu’on la réimprimé par fragments , je suis bien aise d’annoncer à mes ennemis que je vais le faire réimprimer tout entier. Je n’y changerai pas un mot; j’ajouterai seulement des notes en marge.

» Je prédis à ceux qui ont voulu transformer l’ Essai historique en quelque chose d’épouvantable, qu’ils seront très-fàchés de cette publication : elle sera tout entière en ma faveur (car je n’attache de véritable importance qu’à mon caractère) ; mon amour -propre seul en souffrira. Littérairement parlant , ce livre est détestable et parfaitement ridicule ; c’est un chaos où se rencontrent les Jacobins et les Spartiates, la Marseilloise et les Chants de Tyrtée , un Voyage aux Açores et le Périple d’Hannon , l’Eloge de Jésus-Christ et la Critique des Moines , les Vers Dorés de Pythagore et les Fables de M. de Nivernois, Louis XVI, Agis, Charles I er . , des Promenades solitaires, des Vues de la nature , du Malheur, de la Mélancolie, du Suicide, de la Politique , un petit commencement d’A