Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/48

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

xxviij PREFACE.

tique que celle qui force un honnête homme à entrer dans de pareils détails, qui oblige un fils à produire l'extrait mortuaire de sa mère !

Battu par les faits, repoussé par les da- tes , on n'eut plus que la ressource ba- nale de tronquer des passages pour déna- turer un texte. G'étoit avec des brochures d'une quarantaine de pages que l'on pré- tendoit faire connoître un livre de près de 700 pages , grand in-8°. Des fragments qui ne ten oient à rien de ce qui les précé- doit ou de ce qui les suivoit dans le corps de l'ouvrage , pouvoient - ils donner une idée juste de cet ouvrage ? On transcrivoit quelques phrases hasardées sur le culte , mais on ne disoit pas que dans un cha- pitre adressé aux infortunés , on trouvoit cet éloge de l'Évangile : « Un livre vraiment » utile au misérable, parce qu'on y trouve » la pitié , la tolérance , la douce indulgence , » l'espérance plus douce encore , qui com- » posent le seul baume des blessures de » lame , ce sont les Évangiles. Leur divin » auteur ne s'arrête point à prêcher vaine- » ment les infortunés : il fait plus , il bénit » leurs larmes et boit avec eux le calice » jusqu'à la lie. »

�� �