elle perdrait ces mêmes monarchies, si le résultat d’une expédition salutaire et obligée était la conquête d’une province ou l’oppression d’un peuple. Il faut affranchir Naples de l’indépendance démagogique, et y établir la liberté monarchique ; y briser des fers, et non pas y porter des chaînes. Mais l’Autriche ne veut pas de constitution à Naples : qu’y mettra-t-elle ? des hommes ? où sont-ils ? Il suffira d’un curé libéral et de deux cents soldats pour recommencer.
« C’est après l’occupation volontaire ou forcée que vous devez vous interposer pour faire établir à Naples un gouvernement constitutionnel où toutes les libertés sociales soient respectées. »
J’avais toujours conservé en France une prépondérance d’opinion qui m’obligeait à porter mes regards sur l’intérieur. J’osai soumettre ce plan à mon ministre :
« Adopter franchement le gouvernement constitutionnel.
« Présenter le renouvellement septennal, sans prétendre conserver une partie de la Chambre actuelle, ce qui serait suspect, ni garder le tout, ce qui est dangereux.
« Renoncer aux lois d’exception, source d’arbitraire, sujet éternel de querelles et de calomnies.
« Affranchir les communes du despotisme ministériel. »
cherchèrent un refuge sur des vaisseaux étrangers. Le parlement se sépara, et la vente suprême des carbonari prononça elle-même sa dissolution. Ferdinand, qui avait dû quitter sa capitale le 10 décembre 1820, y rentra le 15 mai 1821.