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LIVRE QUATRIÈME

Anselme ; il fait voir que les moines, occupés à transcrire les ouvrages des anciens, nous les ont conservés, que les religieux mêmes s’occupaient de les transcrire ; que les conciles et les papes, loin de défendre les études aux moines, les ont, au contraire, obligés à ces études ; il ne faut pour la conviction de la France que l’autorité de Charlemagne et de saint Louis.

L’érudition toujours sûre déborde dans le Traité des études monastiques. L’auteur descend aux plus petits préceptes : il apprend à reposer sa voix à propos dans les lectures ; il insiste surtout sur la brièveté, quoique lui-même soit un peu long : un court Hic jacet Sugerius abbas vaut mieux, dit-il, qu’une verbeuse inscription. Prononcez en français incontinent après, au lieu d’incontinen après ; saintes âmes, au lieu de saint âmes.

« Ceux qui confèrent les manuscrits avec un imprimé, ajoute l’érudit, doivent, pour la facilité de ceux qui s’en serviront, marquer la page et le nombre de la ligne de l’imprimé où tombe la correction ou la diverse leçon ; et afin qu’ils ne soient pas obligés de compter à chaque fois les lignes, ils pourront faire une échelle de carton ou de papier sur laquelle ils marqueront le