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rice, naquit en 1600, et fit ses études théologiques au collége de Merton. Il a composé plusieurs ouvrages de théologie : la Paraphrase du livre de Job, en 1640 ; Vindiciœ Sabbati, 1641 ; Notes sur le livre des Psaumes, 1651. Il mourut en 1658.

ABBOT (Hull), ministre respectable de Charlestown, avait obtenu ses grades en 1720 au collége de Harvard, fut ordonné prêtre en 1724, et en exerça les fonctions pendant près de 60 années ; il mourut le 17 juin 1782, à l’âge de 80 ans. Il a publié des Sermons en 1735, à l’occasion de l’élection des officiers de l’artillerie ; en 1746, sur le soulèvement de l’Écosse ; et en 1747, contre les juremens profanes et les malédictions.

ABBRACCIAVACCA (Meo), né à Pistoiè, poète italien du 13e siècle, a composé des vers dans un jargon composé d’italien, de français et de provençal. On a de lui un sonnet imprimé dans le 5e vol. de l’Histoire de la poésie vulgaire de Crescimbeni.

ABBT (Thomas), né en 1738, à Ulm, mort à Buckeburg en 1766. Ses principaux ouvrages sont I. Recherches sur les sentimens moraux, traduites en français, Genève, 1763, in-12. II. De la Mort pour la patrie, ibidem, nouvelle édition, Berlin, 1780, in-8o. III. Du Mérite, quatrième édition, Berlin, 1790, in-8o. IV. Un traité de l’influence du beau sur les sciences, Rinteln, 1762, in-4o. V. Réflexions sur le plan des études d’un jeune homme de condition, Leipsick et Berlin, 1767, in-8o. Il y en a eu une seconde édition à Berlin en 1780, in-8o. VI. Fragment des événemens les plus anciens du genre hu-

main, Halle, 1767, grand in-8o. C’est le commencement d’un abrégé d’histoire universelle.VII. Histoire du Portugal jusqu’à la fin du 15e siècle ; on a aussi de lui une traduction de la conspiration de Catilina, par Salluste, qui est regardée comme un de ses meilleurs écrits. Ses ouvrages sont estimés en Allemagne. Nicolaï a donné la Vie de T. Abbt, et publié ses Œuvres posthumes.

ABDALCADER, surnommé Ghili, parce qu’il était né dans le Ghilan, province de Perse, est renommé chez les Orientaux par sa piété et sa prière ainsi conçue : « Dieu tout-puissant, comme je ne t’oublie jamais, et que je te rends un culte continuel, daigne de même te souvenir quelquefois de ton serviteur. »

ABDALLAH, père du prophète Mahomet, était esclave et conducteur de chameaux. Les Mahométans, pour relever l’origine du fils, disent que le père fut recherché en mariage par la plus belle et la plus vertueuse de toutes les femmes de sa tribu, quelques-uns disent par une reine de Syrie. Il avait alors soixante-quinze ou quatre-vingt-cinq ans ; et ce qu’il y a de plus extraordinaire encore, c’est que, dit-on, la première nuit de ses noces, cent filles moururent de désespoir en voyant une femme plus fortunée qu’elles. Son épouse fut quelque temps stérile ; mais enfin elle accoucha d’un fils qui bientôt devait changer les destinées du monde.

ABDALLAH, fils d’Abbas, et oncle des deux premiers califes de la maison des Abbassides, travailla efficacement à établir sa maison sur les ruines de celle des Ommiades, et il exerça des cruautés inouïes contre tous ceux de cette maison