son caractère, il n’aimait pas les médicamens chers, et fût en cela, très-utile aux pauvres. Il est mort le 25 novembre 1794 ; il a donné une traduction allemande en vers des Satires de Juvénal.
ABEL (Charles-Frédéric), né à Kœthen, en Allemagne, l’an 1719, fut pendant quelque temps membre de la chapelle de l’électeur de Saxe, et partit pour Londres en 1760, où il devint directeur de la musique de la reine. Il passa pour le plus grand maître sur le viola da gamba. Ses ouvertures, quartets, et autres ouvrages, sont très-estimés. Son principal défaut était la passion du vin, qui probablement abrégea ses jours. Il mourut à Londres en 1787.
ABEL. Voyez Able.
ABELA (Jean-François), commandeur de l’ordre de Malte, chevalier de la sainte religion de Jérusalem est connu par un livre rare et curieux, intitulé : Malta illustrata, overo descrizione dell’ isola di Malta con le suc antichità ed altre notizie, libri IV, in Malta, 1647, in-fol. avec fig. Il y en a une autre édition estimée et rare, Malte 1772, in-fol. fig. Jean-Antoine Seiner a traduit cet ouvrage en latin ; on trouve cette traduction dans le Trésor des antiquités d’Italie, tome X, page 15.
ABÉLARD. Voyez Abailard.
ABÉLIENS. Voyez Abel.
ABELIN ou ABELENUS (Jean-Philippe), historien, né à Strasbourg, mort vers 1646, est le même que Jean-Louis Gottfried ou Gothofredus, nom supposé, sous lequel il est plus connu, parce qu’il l’a mis en tête de la plupart de ses écrits qui sont assez nombreux ; voici les plus remarquables I. Theatrum Europœum, conti-
ABELKHARIB, historien d’Arménie, qui vivait vers la fin du 6e siècle. On n’a aucun détail sur ses ouvrages ; on sait seulement qu’il est auteur d’une Histoire des guerres entre la Perse et l’Arménie, qui n’est pas imprimée, et dans laquelle il donne de très-grands détails sur tous les événemens arrivés dans ces deux pays, pendant l’espace de deux siècles jusqu’à son temps.
ABELL (Jean), célèbre chanteur anglais, et joueur de luth, renvoyé comme catholique par Charles II, tomba dans la misère, et voyagea son luth sur le dos. Arrivé à Varsovie, le roi desire l’entendre, Abell s’y refuse. On le conduit au palais, on le place dans un fauteuil, la cour paraît dans une galerie élevée : on introduit des ours, et Abell a le choix ou de chanter, ou d’être dévoré. Il ne balança pas un instant, et jamais ne fut mieux inspiré. Il revit l’Angleterre en 1701, et conserva sa voix jusqu’à une extrême vieillesse.
ABELLA, née à Salerne, se rendit célèbre par ses connaissances en médecine, sous le règne de Charles d’Anjou, au 13e
