Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 2.djvu/165

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mence[1] : C’eſt celle par conſéquent qu’il avoit en Sabine dont il n’eſt pas douteux que toute cette Épitre ne doive s’entendre d’après les Auteurs même de l’opinion que je combats, notamment Sanadon, aux Commentaires duquel ſur cette Épitre il ne manqueroit rien, s’il avoit apperçu la lumière qu’elle lui donnoit pour éviter l’erreur dans la quelle il eſt tombé touchant celle à Mécéne.

On ne peut que regarder le principe ſur le quel on a apuié la Campagne d’Albe d’Horace, que bien ruiné par ce que je viens de dire. On pourroit chercher à le ſupléer peut-être en diſant, que ſi les paroles d’Horace ne prouvent pas qu’il fut dans le Païs d’Albe lorſqu’il les diſoit, on en doit conclurre au moins qu’il projettoit de s’y rendre dans le cas qu’il y exprime. Mais ce nouveau ſens ſeroit encore plus dépourvû de vérité que le premier.


LVII. Expoſition nouvelle des paroles d’Horace qui ont donné occaſion à cette opinion.

Horace avoit déja paſſé l’Eté dans ſa Campagne de Sabine & étoit réſolu d’y demeurer toute l’Automne, & même tout l’Hyver ; mais ſa réſolution pour cette derniere ſaiſon ne pou-

  1. Hæ latebræ dulces & ſi credis amoenæ
    Me incolumem præſtant Septembribus horis. Ib. ep. 17.