Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 2.djvu/331

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Strabon remarque tres-bien que la Force qui fait ordinairement le ſalut des Villes produiſît un effet tout oppoſé à l’égard de celle dont nous parlons à cauſe des guerres civiles des Romains[1]. La première pensée de quiconque ſongeoit à remuer étoit de s’en emparer, comme Cicéron reproche à Catilina qu’il l’auroit fait, ſi ſa vigilance ne l’avoit point prevenu[2]. Souvent elle étoit de la reſſource qu’on y cherchoit comme cela arriva pour une Femme même (c’étoit Fulvie d’Antoine qui y put oubliger Auguſte à un accomodement)[3] : mais quelque fois elle ne ſervoit qu’à faire périr avec plus d’éclat, & alors elle païoit cher les partis pour leſquels elle s’étoit declarée, comme dans l’époque de Marius.


CXII. Autres prérogatives ſa grandeur, ſes ouvrages publics, Sacrés & Profanes.

Outre les qualités diſtinctives de Préneſte auxquelles pour cette raiſon Stra-

  1. Ἄλλαις Πόλεσι το εὐαρϰες πρὸς ἄγαθȣ π’ ιθεται : Πρηνεσίνοις δε συμφορα γεγενεται δια τας Ῥωμαϊον ϛασεις. Strabo. lib. V.
  2. Cum te Præneſte Kal. Nov. occupatutum nocturno impetu eſſe conſideres ſenſiſtine illam Coloniam meo juſſu, meis præſidiis cuſtodiiſque eſſe munitam ? Cicer. I. in Catilin. num. 8.
  3. Uxor Antonii Fulvia nil muliebre præter corpus gerens… belli ſedem Præneſte ceperat. Velle. paterc. lib. II.