Page:Chauvet - L Inde française.djvu/128

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

brutalement révoqué et son successeur s’empressa de traiter, par ordre, avec les Anglais. Ainsi une évidente trahison de la cour de Louis XV nous coûta toutes nos conquêtes.

Depuis la dernière reprise de possession de Pondichéry, avec un territoire considérablement réduit, des quatre comptoirs et des loges que j’ai énumérés plus haut, l’administration, confiée à la marine, est devenue plus régulière. Parmi les gouverneurs qui se sont succédé de 1816 à 1876, trois surtout laisseront un souvenir durable. Ce sont : le vicomte Desbassyns de Richemont, commissaire général de la marine, qui présida aux destinées de la colonie, du mois de juin 1826 au mois d’août 1828 ; le général duc de Saint-Simon (alors marquis et maréchal de camp), du 3 mai 1835 au 27 avril 1840, et le contre-amiral de Verninac Saint-Maur, du 29 juillet 1852 au 1er avril 1857.

M. de Richemont a fondé d’utiles établissements, protégé le commerce et développé l’industrie.

M. de Saint-Simon s’est rendu populaire par l’aménité de son caractère et son inépuisable bienveillance à l’égard des indigènes.

M. de Verninac a fait plus que ses prédécesseurs. Il a eu l’heureuse audace, dans l’intérêt de l’équité, de toucher à une législation séculaire et de rattacher plus intimement à la métropole, les indigènes soumis à notre autorité.