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CHAPITRE XLV

UNE EXCURSION AUX NELGHÉRIES


Entre l’Indus et le Gange, fleuves immenses qui, dans leurs bras écartés, enserrent la péninsule dans sa plus grande largeur ; de la cime extrême du Thibet à la pointe du cap Comorin, mesure de sa plus grande longueur, il n’existe qu’une contrée, une seule, où la température s’abaisse presque au niveau de celle de l’Europe méridionale. Cette contrée s’étend vers le sud-ouest, adossée à l’un des versants des Ghattes.

Elle occupe une vaste étendue de territoire parallèle à la cote du Malabar ; les Ghattes marquent sa limite occidentale, et, en s’allongeant vers l’est, du côté de Madras et Pondichéry, les montagnes qui se relient à cette chaîne forment une succession de vallées entourées d’arbres, les unes ne contenant que quelques villages, comme la vallée de Gourg ; d’autres, circonscrivant des royaumes entiers.