Page:Chauvet - L Inde française.djvu/309

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interrompis-je à mon tour, M. Fakland était un homme mort.

— Aussi pourquoi persister à rester à cheval, quand il est plus commode et beaucoup moins périlleux de se poster sur un éléphant ?

— Je crains ce pachyderme ; il me donne le mal de mer.

— À propos, ajouta le rajah, nous chassons demain l’éléphant. Je regrette que vous ne soyez pas des nôtres.

— Mais je me propose d’avoir l’honneur de vous accompagner…

— Venez, si cela peut vous être agréable ; cependant votre blessure…

— Si mal placée ! murmurai-je.

— Monsieur, dit le résident d’un ton sec, ma blessure est tout à fait guérie. Je n’ai perdu dans cette affaire…

— Que votre pantalon.

Le diner terminé, le rajah nous congédia sous le prétexte de s’occuper des affaires du pays. Il est supposable qu’il ne s’en occupa pas le moins du monde, car il se renferma, tout le reste de la journée, dans les appartements de ses femmes.

Le lendemain, le départ eut lieu plus tôt encore que la veille, car nous avions une longue route à faire avant d’atteindre la frontière de la forêt où nous attendaient