Page:Chauvet - L Inde française.djvu/85

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— Mais l’heure du départ est arrivée, et sur les paquebots anglais on n’attend personne.

— Oh ! il n’est pas loin ; il est dans l’hôtel.

— Allons le chercher, dis-je au général.

Nous entrâmes dans l’hôtel, et, après avoir parcouru plusieurs salles, nous interrogeâmes un des garçons qui, sur le portrait que nous lui fîmes de celui que nous cherchions, nous indiqua une porte où nous frappâmes.

Personne ne répondant, nous tournâmes le boulon et la porte s’ouvrit. C’était un cabinet de toilette ; nous avisâmes une seconde porte, que nous ouvrîmes également sans frapper, et le consul nous apparut dans le costume d’Adam chassé du paradis terrestre.

— Encore à l’eau ! s’écria le général ; mais, mon cher ennemi, vous n’y songez pas ; auriez-vous peur de devenir enragé ?

— Habillez-vous vite, dis-je à mon tour ; le steamer va partir et l’amiral vous attend.

— Je suis à vous dans cinq minutes. J’ai profité d’un peu de liberté pour faire les ablutions indispensables.

C’est en riant aux éclats que nous abordâmes l’amiral auquel nous fîmes part de la situation dans laquelle nous avions laissé G…

— Ce n’est pas un consul que nous avons avec nous, s’écria l’amiral ; c’est un canard.