À ce compte, un jaloux ne vous craindra jamais ;
Et vos rivaux, monsieur, peuvent dormir en paix. [800]
Et deux ! à l'autre.
Hélas ! En ce moment encore,
Je revois son image ; et mon esprit l'adore.
Pour la dernière fois, tu me fais soupirer,
Divinité chérie ! Il faut nous séparer.
Plus de commerce ! Adieu. Nous rompons.
Quel dommage ! [805]
L'union était belle. Et que répond l'image ?
De mon coeur attendri pour jamais elle sort,
Et fait place à l'objet dont nous parlions d'abord.
D'un poste mal acquis l'équité la dépose,
Et rien, avec raison, fait place à quelque chose. [810]
Que celle-ci, Mondor, a de grâce et d'esprit !
C'est qu'elle aime les vers ; et cela vous suffit.
C'est que... c'est qu'elle en fait des mieux tournés du monde.
Pour moi, ce qui m'en plaît, c'est la source féconde
Où nous allons puiser désormais les ducats.
Les ducats ? [815]
C'est de quoi vous faites peu de cas.
L'un de nous deux a tort ; mais qu'à cela ne tienne.
Aura tort qui voudra, pourvu que l'argent vienne.
Enfin tu conçois donc qu'on en saura gagner ?
Le bonhomme du moins ne veut pas l'épargner. [820]
Le bonhomme ?
Oui, monsieur ; si vous êtes son gendre,