Si l’on voit en rêve un sabre sorti du fourreau, c’est qu’un jour l’on déviera de la ligne droite.
Si l’on voit sa barbe devenir grande, l’on parviendra à la richesse et à la puissance.
Si l’on tombe à terre, on périra misérablement.
L’homme qui a la barbe touffue, a toujours la tête légère. Ainsi le disent d’anciens manuscrits.
Celui dont la barbe pousse rapidement a peu de cervelle.
Celui dont le menton est abondamment couvert de poils, et qui a l’habitude de les prendre à poignée, ira en enfer, ou, conservant son habitude de faire, le feu dévorera bien vite sa barbe jusqu’à sa main. Alors ouvrant celle-ci à cause de sa chaleur, la flamme brûlera le reste et atteindra la figure, qui sera également détruite.
Un jour, Aroun-al-Raschid, se promenant dans les rues de sa capitale, rencontra, étendu par terre, un pauvre homme dont les haillons, qui riaient de toutes parts, avaient peine à cacher la nudité.
— Qui es-tu ? lui demanda le Sultan.
— Je me nomme Ben Alouïa.