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LE JARDIN PARFUMÉ

des femmes ; son travail agréable les fait mouiller bien vite.

Chelbaque, qui bat l’eau. Lorsque celui-là entre dans sa maîtresse, elle jouit bien vite ; alors il nage dans ses eaux, imitant le bruit d’une cascade. Il est solide, fort, entêté, habile à prendre les pucelles. Chelbaque se dit encore d’un membre qui nique avec un zouque qui a des flueurs blanches, parce qu’il fait, en se remuant, le même bruit que s’il battait du beurre.

Fetzeche, le chercheur. Il est indiscret, entre dans tous les coins, ne sait pas rester en place ; il se promène à droite et à gauche, en haut, en bas et au milieu.

Hakeque, le frotteur. Il caresse amoureusement avec sa tête avant d’entrer ; il est câlin et gracieux et non pas sérieux comme le fetzeche, le chercheur, mais perdant son temps aux bagatelles de la porte, il lui arrive souvent d’être heureux sans aller plus loin.

Moutalal, le curieux. Il cherche le bonheur qu’il comprend à merveille. Quand il arrive bien au fond, il rencontre ce que d’autres ne savent pas trouver et parvient là où personne n’arrive.

Moucachef, le raide. Ce dernier est plein d’or-