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LE PARFUM DES PRAIRIES

La femme qui voudra rétrécir son zouque trop largement accusé, le lavera souvent avec de l’eau dans laquelle on aura mis quelques cristaux d’alun, mêlés avec du sonac.

Celle qui voudra relever un peu Aoualda pour lui faire reprendre la place qu’elle doit occuper, fera bouillir, dans une même eau, des gousses de tamarin sans graines et des écorces de grenades ; puis, le remède suffisamment refroidi, elle prendra des bains locaux. Après quelques jours de ce traitement, et pour se guérir complètement, elle soumettra son fordj à des fumigations d’excréments de bœuf. Les meilleurs tebibs recommandent cette médication aux femmes souffrant de la matrice.

Ceux dont le dessous des bras répand une odeur forte et insupportable, jetteront dans un bassin d’eau un mélange d’odida et de musc et frotteront leur peau avec un morceau de laine trempé dans ce parfum jusqu’à ce que leurs bras rougissent ; et le succès les paiera largement de leurs peines.