Page:Cheikh Nefzaoui - Le parfum des prairies (le Jardin parfumé), 1935.djvu/240

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
236
LE PARFUM DES PRAIRIES

gneusement la porte de la maison et celle de la terrasse.

Un jour sa femme lui dit :

— Pourquoi agis-tu ainsi ?

— C’est parce que je connais vos ruses et vos coutumes ! répliqua-t-il.

— Ce n’est pas en agissant de cette façon, dit-elle, que tu réussiras. Car, certes ! lorsqu’une femme veut une chose, toutes les précautions sont inutiles.

— Bon ! bon ! répliqua le mari ; il est toujours plus prudent de fermer les portes.

— Non, répliqua la femme, car la clôture des portes ne sert à rien, si la femme s’est mis dans la tête de faire ce à quoi tu penses.

— Eh bien ! si tu peux faire quelque chose, s’écria le mari, fais-le !

Dès que son mari fut sorti, la femme monta tout en haut de la maison et fit, dans le mur, une petite ouverture par laquelle elle se prit à regarder ce qui se produisait au dehors. À ce moment, un jeune homme vint à passer dans la rue. Il leva les yeux, vit la femme et désira la posséder. Il lui dit :

— Comment puis-je arriver à toi ?