Page:Cherbuliez - Amours fragiles, 1906.djvu/299

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Jeune homme, faites-moi part de vos perplexités, je vous aiderai à résoudre ce cas embarrassant.

— Je compte bien sur vous pour m’y aider, répliqua-t-il ; mais vous m’y aiderez sans avoir besoin de parler. Je gage que l’inspiration me viendra en vous regardant. »

Et il se replongea dans sa méditation.

Sur ces entrefaites, l’ex-commissaire de police arriva. En voyant paraître son ennemi intime, M. Drommel se renfrogna ; cet homme lui était souverainement antipathique ; il se promit de ne pas manquer l’occasion de lui dire son fait.

Le prince de Malaserra avait secoué sa mélancolie ; assis à côté de Mme Drommel, il se montrait galant et attentif.

« Le sort de M. Drommel, lui dit-il, il est le plus enviable de tous les sorts ; mais ce que je lui envie surtout, c’est qu’il est adoré par une femme qu’elle est, paraît-il, un ange de douceur et de complaisance. Et pourtant, qu’a-t-il besoin d’être heureux, M. Drommel ? Il m’a dit lui-même qu’il se consolerait facilement de tous les petits accidents qui pourraient lui arriver. Les sociologues, ils se consolent de tout.

— Surtout des chagrins des autres, je le crois sans peine, interrompit M. Taconet, en remuant