Page:Cherbuliez - Amours fragiles, 1906.djvu/30

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vernis du Japon et les ormeaux à petites feuilles qu’il apercevait de la terrasse de son cercle, où il passait la meilleure partie de ses journées et même de ses nuits. Cependant cet égoïste ou ce sage avait toujours pris à cœur les intérêts de son neveu, à qui il destinait son héritage, et au surplus il était curieux et ne s’en cachait pas. Il ordonna en soupirant à son valet de chambre de préparer ses malles, et le soir même il partait pour Vichy.

Prévenue par une dépêche, Mme de Penneville l’attendait à la gare. Du plus loin qu’elle l’aperçut, elle courut à sa rencontre et lui dit :

« Figurez-vous que cette femme est veuve et qu’il s’est mis en tête de l’épouser !

— Ah ! pauvre mère ! s’écria le marquis. Cette fois, j’en conviens, le cas est grave. »