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MONTBERNAGE.

tiers par le peuple-roi les ressources financières dont on pouvait disposer alors.

« Dans cette question importante, l’archéologie unie à la science eût rendu un immense service au pays ; la science dédaigna son humble sœur, et elle eut tort pour elle, et plus grand tort pour nous. Encore une fois, puisse l’avenir ne pas nous prouver trop rudement que le passé peut être bon à quelque chose ! »

Ainsi disions-nous dans notre première édition. L’avenir, qui est aujourd’hui le passé, a prouvé que la machine hydraulique, ne pouvant élever que 700 mètres cubes d’eau en vingt-quatre heures, était insuffisante pour les besoins de la ville, qui, en été, en consomme 900 mètres cubes. Pour remédier à cet inconvénient, sous l’administration de M. Grellaud, maire de Poitiers (1859), une machine à vapeur de la force de vingt-cinq chevaux, fabriquée et installée par MM. Coudroy et Cie, de Douai, a ajouté sa puissance plus régulière et plus sûre à celle de son aînée. Cette machine élève, en vingt-quatre heures, 1 500 mètres cubes d’eau, c’est-à-dire toute la quantité d’eau débitée par la fontaine de la Celle. Les tuyaux de distribution de la machine hydraulique servant également pour distribuer l’eau élevée par la machine à vapeur, les dépenses d’établissement de cette dernière ne se sont élevées qu’à 80 000 fr.

Une locomobile de secours des ateliers de MM. Farcot a été installée dans l’usine des fontaines ; elle fonctionne depuis quelque temps et produit de bons résultats. Par suite d’une combinaison due à MM. Farcot, cette locomobile marche concurremment avec la machine hydraulique, ce qui diminue sensiblement la dépense du combustible. Enfin, pour améliorer, autant que possible, le service des eaux, MM. Farcot ont été chargés de réparer l’ancienne machine à vapeur, et, à l’heure où nous écrivons, on s’occupe de ces réparations.

Montbernage. — Si nous suivions la route qui se présente devant nous au nord, elle nous conduirait, par une pente bientôt accentuée, au faubourg de Mont-