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LA BIBLIOTHÈQUE PUBLIQUE.

ment, donné par M. Delatre, naturaliste distingué, connu par des ouvrages estimés sur cette matière ; il faut y joindre les hépatiques et les mousses de la Vienne, données par M. l’abbé Delacroix. — III. De 92 mammifères, tant indigènes qu’exotiques, avec un commencement de collection de squelettes d’animaux. — IV. D’une collection d’ornithologie, comprenant environ 850 oiseaux, dont moitié à peu près appartenant aux espèces du département ; ajoutons-y une très-belle collection d’œufs, due à M. Garnier, sous-conservateur du cabinet. — V. De 118 reptiles exotiques ou indigènes. — VI. De 142 poissons, dans lesquels sont comprises 41 espèces du département. — VII. D’une belle suite de coquilles exotiques ou du département. — VIII. Enfin, de quelques crustacés, insectes et zoophytes.

Il faut y ajouter 115 volumes imprimés ou manuscrits à l’usage spécial du cabinet, parmi lesquels on cite la Carte géologique de France, les Mémoires de la Société géologique de France, le Dictionnaire universel d’histoire naturelle, l’Anatomie comparée de Cuvier, l’Ornithologie du Dauphiné, etc., etc. Le noyau de cet établissement, qui s’enrichit chaque jour, est dû à l’activité de feu M. l’abbé Gibault, dont nous allons vous dire le zèle et le dévouement en vous parlant de la Bibliothèque publique, située au-dessus du musée d’histoire naturelle.

La Bibliothèque publique. — Il est parlé dans notre histoire locale, de la bibliothèque que Guillaume V, comte de Poitou et duc d’Aquitaine (942), possédait en son palais, à Poitiers.

Au XIIe siècle, nos églises, et notamment celle de Saint-Pierre, possédaient des bibliothèques.

Au XVe, l’Université de Poitiers fit déposer la sienne dans la chapelle des Apôtres, à la cathédrale.

Jean, duc de Berry, comte de Poitou (1392), avait aussi fondé une bibliothèque dans l’une des tours de son palais ducal ; mais tous ces dépôts étaient et devaient être peu considérables, en raison de la difficulté que présen-