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ÉCOLES CHRÉTIENNES.

Les docteurs en théologie, tous ecclésiastiques, portaient sur leur soutane une épitoge, ou camail en fourrure d’hermine : c’était le grand costume de la Faculté. Elle avait son bedeau particulier, dont la masse d’argent pur représentait un clocher gothique orné d’ogives, de trèfles et de découpures gracieuses.

Au moment de la Révolution, les Pères Jacobins étaient réduits à six Religieux, y compris le prieur. Ils fournissaient des prédicateurs à la ville. Nous retrouverons leurs successeurs établis dans l’ancien couvent des enfants de saint Benoît. — V. ci-après, en l’article de l’abbaye de Saint-Cyprien.

Écoles chrétiennes. — Dans une partie des anciens bâtiments occupés autrefois par les Jacobins, exista pendant quelques années, comme nous l’avons dit à propos du collège des Jésuites, un établissement libre d’instruction secondaire, sous le titre et la protection de saint Vincent de Paul. Il était tenu par des ecclésiastiques, et fut remise en 1854, aux mains de RR. PP. Jésuites, qui, en abandonnant cet asile pour transporter leur collége où nous l’avons vu, ont cédé leur place aux Religieuses hospitalières, remplacées aujourd’hui par le Pensionnat des Frères des Écoles chrétiennes.

Reprenons notre course, et revenons un peu sur nos pas.

Suivons la rue de l’Éperon, autrefois du Grand-Éperon, qui commence à cet hôtel décoré sur le flanc d’une grille de fer. L’hôtel de la Barre (c’était son nom) fut l’hôtel de l’intendance pendant l’administration de M. Boula de Nanteuil. Nous sommes heureux de trouver, en passant, l’occasion de citer ce magistrat, dont le zèle et la charité sont consacrés à Poitiers par la magnifique médaille qui lui fut offerte au nom de la cité reconnaissante, qu’il avait su protéger contre la terrible disette de 1785.

Voici cette médaille, fort remarquable à tous égards