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LES ÉCOSSAIS.

Moreaux, Nouaillé, le Pin, Saint-Savin, etc. ; 2o les prieurés ; 3o les couvents d’hommes ; 4o les abbayes de femmes : Sainte-Croix et la Trinité de Poitiers, Fontevrault ; 5o les couvents de femmes ; 6o les commanderies de l’Ordre de Malte composant le grand-prieuré d’Aquitaine, et les commanderies de l’Ordre de Saint-Antoine de Viennois ; 7o les hospices et aumôneries.

Les archives civiles sont partagées en trois séries : 1o administrations provinciales : intendance et bureau des finances de la Généralité de Poitiers, assemblée provinciale, 250 liasses et 180 registres ; 2o instruction publique : Faculté de médecine, collége royal de Poitiers, 84 liasses et 31 registres ; 3o féodalité, familles, notaires et tabellions, 300 liasses et 37 registres. Total, pour les archives civiles, 634 liasses et 248 registres.

Les Écossais. — Comme nous voulons vous ramener « tout doulcettement » jusqu’à notre point de départ — la Gare — sans opérer trop d’évolutions et de retours sur nos pas, il nous faut bien régler tout de suite nos comptes avec certaines rues qui resteraient désormais trop loin du cercle de nos explorations.

Ainsi, puisque nous sommes en face de la grille de la nouvelle Préfecture, tenons note de ceci : à gauche et à droite existait une ruelle dite des Écossais, munie à ses deux extrémités d’une porte, absolument comme une rue des Juifs au moyen âge ; mais cette clôture, qui se fermait chaque soir, avait pour but de protéger la ruelle contre les scènes nocturnes que son isolement, sa longueur et sa situation eussent rendues trop ordinaires.

Jadis, elle était le lieu de rendez-vous et le champ de bataille des duellistes qui firent pendant de trop longues années à la ville de Poitiers une réputation que ses étudiants ont eu le bon esprit d’oublier.

Le nom des Écossais lui vient de la maison que vous trouverez à l’extrémité de la ruelle, au nord, dans la rue dite de la Visitation, et dont voici l’histoire :

Ce logis, situé en face du plan de la Visitation était l’hôtel de la famille Irland, aujourd’hui éteinte. Son