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CEYLAN.

PONDICHÉRY ET CALCUTTA

I

16 novembre.

Nous reprenons la vie de bord. Longues journées énervantes sur l’eau tranquille, sous le même ciel pâli par l’excès de lumière, longues nuits sur le pont, sous les étoiles des tropiques, et puis la lassitude de cette monotonie.

Un matin, nous nous sommes réveilles devant Pondichéry. Des indigènes tout nus, tout noirs, la tête ceinte d’un gros turban, sont venu pagayer autour du navire. Vite, ils ont revêtu leur costume de cérémonie, un simple mouchoir passé entre les jambes, et lestement, grimpant aux sabords comme une bande de fourmis actives, ils nous ont et précipités dans leurs chaloupes. Ils pagayaient violemment, les yeux brillants de bonheur, jetant des cris enthousiastes ou tout à coup l’on reconnaît du français.

« Hurrah pour papa !

« Hurrah pour maman !

« Hurrah pour le bon voyage ! »