deviendriez auteur ! On dit plus, marquise, on soutient que vous écrivez votre propre histoire !
— Pourquoi non, mon ami ! la mienne, la vôtre, celle de toutes mes connaissances lorsqu’elle sera capable d’amuser ou d’instruire.
Je conviens que cela formera un tissu de folies et d’inconséquences, mais c’est à cela même qu’on reconnaîtra la vérité ; au surplus, ce travail n’est qu’une réminiscence ; j’ai senti, j’ai vu, et j’écris ; ce n’est point peindre le cœur humain, c’est le calquer ; et si j’attachais la moindre importance à cet ouvrage, on aurait bien raison de me la disputer.
— Mais pensez-vous, marquise, au danger de compromettre ainsi tout ce que vous avez connu ? car enfin vous êtes d’un âge à faire supposer que les personnes auxquelles