Page:Choix de discours de réception à l'Académie françoise, tome I, 1808.djvu/66

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jusqu’ici. Que dirai-je de ces autres observations curieuses que les mathématiques font à l’envi de la physique ? Sa Majesté a envoyé d’un côté jusqu’aux extrémités du Nord, et de l’autre jusques sous la Zone torride, pour observer les astres dans ces climats opposés. Elle a fait mesurer exactement la grandeur de la terre, et elle fait compter avec soin jusqu’aux moindres étoiles du ciel. Vous avez tous vu, Messieurs, ce superbe Observatoire dont la structure magnifique fait d’abord connaître la grandeur du Prince qui l’a fait bâtir. C’est là que malgré toutes les difficultés que jusqu’ici l’on avoit cru insurmontables, on aperçoit une infinité de choses qui ont été cachées à toute l’antiquité ; c’est là que, par le moyen de divers instruments faits avec une dépense royale, on découvre tous les jours de nouvelles étoiles fixes dans le ciel, de nouvelles planètes déjà connues, de nouvelles bandes dans Jupiter et dans Saturne, et de nouvelles taches dans le Soleil.

Voilà quels sont les monumens que les Sciences élèvent à la gloire de Sa Majesté. J’ai l’honneur d’être le dépositaire de toutes ces belles observations : je suis chargé de les mettre par écrit, et de chercher des expressions qui répondent à la dignité du sujet. Mais où en pourrois-je trouver, si je ne les viens chercher en ce lieu, où l’on travaille si utilement à perfectionner notre