Page:Chopin - De l’Elbe aux Balkans. 1929.djvu/204

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


UNE PROVINCE AUTRICHIENNE


En quittant Zagreb je me proposais, avant de gagner l’Autriche, de pousser une pointe vers Lioubliana, la jolie métropole Slovène. En retard sur mon itinéraire, j’hésitais cependant à prendre une fois encore le chemin des écoliers. Pourtant, , mon enquête ne serait pas complète si, après avoir entendu des Serbes et des Croates, je n’interrogeais des Slovènes. Il est, heureusement, une Providence pour les reporters. À peine suis-je installé dans un compartiment qu’un groupe de voyageurs l’envahit. À leur langue, si voisine du tchèque, je reconnais des Slovènes. Je suis sauvé.

— Les places sont libres ?

— Oui, messieurs.

C’en est assez pour rompre la glace et jusqu’à Zidani Most, où mes compagnons changeront de train, nous bavardons. Eux non plus ne sont pas très satisfaits de la situation intérieure du Royaume des Serbes, Croates et Slovènes. Ils m’exposent à peu près les mêmes griefs que j’ai entendus à Zagreb, mais ils pensent qu’un compromis ne serait pas impossible, qui apaiserait le