Page:Chopin et Sand - Lettres, éd. Sydow, Colfs-Chainaye et Chainaye.djvu/25

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rue des Beaux-arts, 10, afin que l’argent soit chez Sophie où Mr Léonce ira prendre 500 Frs. Quant au reste, 318 francs, j’enverrai chez Sophie mon roulier Mornand que vous connaissez, chère bonne, et à qui je dois 300 francs. Je l’enverrai muni d’un billet de moi, et si Sophie était trop malade pour s’occuper de ces payements, veuillez en charger Enrico[1]. On ira à votre domicile, ainsi il n’y a personne à déplacer, si ce n’est pour faire payer Buloz qui n’est jamais pressé d’envoyer.

Adieu, pardon mille fois, chère amie, de vous charger de pareilles choses. Je n’ai pas le moyen d’aller à Paris encore, je ne réponds donc pas à vos questions sur mon établissement. Merci mille fois de vos offres, il me serait doux d’en profiter ![2]

George


11. — Frédéric Chopin à Albert Grzymala, à Paris.

[Paris, 1838].

Mon très cher,

Je dois absolument te voir aujourd’hui, serait-ce même pendant la nuit… à minuit ou à une heure du matin. Ne crains aucun embarras pour toi, mon chéri ; tu sais que j’ai toujours su estimer ton cœur. Il s’agit d’un conseil que j’ai à te demander.[3]

Ton
Ch.
  1. Beau-frère de Carlotta Marliani.
  2. George Sand avait l’intention de s’installer à Paris. En attendant d’en avoir la possibilité matérielle, elle accepta la proposition de la comtesse Marliani qui l’avait invitée à descendre chez elle.
  3. Grzymala, ce vieil ami de Chopin, était le confident du grand musicien et celui de George Sand.