Page:Chopin et Sand - Lettres, éd. Sydow, Colfs-Chainaye et Chainaye.djvu/49

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20. — Franz Liszt au Major Adolphe Pictet, à Genève.[1]

Florence, 8 novembre (1838).

[…] George est allée aux îles Baléares, à ce qu’on m’écrit de Paris. Avez-vous de ses nouvelles directes ? […].


21. — La comtesse d’Agoult à la comtesse Marliani, à Paris.

[Florence] le 9 novembre 1838.

[…] Priez Didier[2] lorsque vous le verrez, de me pardonner de ne l’avoir pas remercié de l’envoi de son livre et dites-lui que le hazard [sic] m’ayant fait trouver sous le même toit et presque sous la même

  1. Adolphe Pictet (1799-1875) — Descendant d’une famille originaire de Savoie fixée à Genève dès le XVème siècle, Adophe Pictet fut professeur d’esthétique et d’histoire des littératures. Il appartint aussi à l’armée et fit faire des progrès dans la fabrication des obus. Ami de Liszt, de Marie d’Agoult et de George Sand, il accomplit en 1837 une randonnée à travers son pays, en leur compagnie. Les enfants de George Sand, Maurice et Solange, étaient de ce voyage dont le major Pictet a fait le récit dans son « Conte fantastique » : « Une course à Chamounix » George Sand a parlé de cette excursion dans les Lettres d’un voyageur. Elle y présente Pictet sous des traits ridicules. Le major ne le lui pardonna pas.
  2. Charles-Emmanuel Didier (1805-1864) appartenait à une vieille famille dauphinoise réfugiée à Chardonney dans le pays de Vaud où elle fut reçue « bourgeoise » en 1756. D’abord rédacteur au « Courrier de Léman », Didier s’établit à Paris. On lui doit « Mélodies historiques », « Coup d’œil sur les révolutions de la Suisse », « Rome souterraine »,… Il fut, en 1836, l’amant de George Sand.