Page:Chopin et Sand - Lettres, éd. Sydow, Colfs-Chainaye et Chainaye.djvu/86

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tâche pour moi d’élever mes enfants moi-même. Plus je vais, plus je vois que c’est la meilleure manière et qu’avec moi, ils en font plus en un jour qu’ils n’en feraient en un mois avec les autres. Solange est toujours éblouissante de santé. Tous les deux vous embrassent.

G. S.


39. — Frédéric Chopin à Camille Pleyel, à Paris.

[Valldemosa, 22 janvier 1839].


Cher ami,

Je vous envoye enfin mes Préludes — que j’ai fini sur votre pianino arrivé dans le meilleur état possible malgré la mer et le mauvais temps, et la douane de Palma. J’ai chargé Fontana de vous remettre mon manuscrit. J’en veux mille-cinq-cents francs pour la France et l’Angleterre. Probst comme vous le savez, en a, pour mille francs, la propriété pour Haertel en Allemagne Je suis libre d’engagement avec Wessel à Londres ; il peut payer plus cher. Quand vous y penserez, vous remettrez l’argent à Fontana. Je ne veux pas tirer sur vous ici parce que je ne connais pas de banquier à Palma.

Puisque vous avez voulu, chérissime, prendre la corvée d’être mon éditeur,[1] il faut que je vous aver-

  1. On voit ainsi que Pleyel avait proposé à Chopin d’être son éditeur pour la France et « pour tous les autres pays ».