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l’arbre de noël

ponne qui va s’éveiller… et les lanternes … oh ! vite…

En un clin d’œil, malgré les cliquetis des ferblanteries oscillantes, l’illumination fut bientôt complète.

Puis en dessous, l’on se mit à épier Pomponne, guettant son réveil ; ça ne devait pas tarder, jamais il ne dépassait six heures.

Mais elle dormait la chère petite, dormait, dormait toujours. À la fin, ça devenait embêtant. Fallait-il l’éveiller ? … fallait il éteindre les lanternes dont les chandelles, si petites, ne pouvaient durer longtemps ?

Ce fut un moment de pénible perplexité.

Moi-même je me sentais une torturante envie de dormir, et les paupières me tombaient tellement malgré moi que j’eus tout à coup un soupçon.

J’attrape à mon tour le cadran…

Ciel !… il marquait minuit et demi… Ma femme avait tout simplement confondu les aiguilles.

***

Je repose mon paradoxe : À propos d’arbre de Noël, les vrais enfants, ce sont ceux de trente et cinquante ans.