Page:Choquette - Carabinades, 1900.djvu/99

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
83
la petite lise

dates hostiles : ce vendredi et ce treize ; seulement un pansement simple, quelques lavages quotidiens au bichlorure…

Ça me fit une réclame… Et au bout d’un mois… au bout d’un mois, la cicatrice elle-même n’y paraissait plus… pas la moindre trace…

Comment ? vous ne me croyez pas ? Mais quand je vous le dis.

Voyons, bon, ça n’a pas empêché Lise de trouver à se marier deux ans plus tard, eh ! bien, demandez-le à son mari, p’ tit Louis Biscornet ; je suis certain qu’il vous répétera sans peine, avec toute sa sincérité d’âme, comme il me répondait l’autre jour :

— Ma grand’ conscience, docteur, ça ne paraît pas du tout… du tout, et si Lise ne me l’avait pas tant de fois raconté… Je vous assure que si ça reprenait…

… Sacré ! p’ tit Louis ! s’il savait que ça l’a reprise trois fois depuis… C’est vrai que ces fois-là, c’était bien par sa faute, par exemple.