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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/110

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Les Ribaud

voulais lui faire. Ça l’amuse toujours ces folies-là.

— Ça me reporte, m’a-t-il dit déjà, à votre âge d’enfance, à ce temps joyeux, où, comme à mes anciens jours de maître d’école, je vous apprenais à lire sur les feuilles de gazette, sur les vieux livres dont je vous expliquais les images, à vous et à Gabriel… M’en faisait-il alors… ce pauvre petit Gabriel…

Ce bon François, il n’en peut parler encore sans tristesse. En me disant ça, je voyais trembler ses lèvres d’émotion.

Alors je n’ai pas osé revenir sur notre conversation d’hier.

Commencé en riant, notre entretien menaçait de se terminer en pleurant.

— C’est bon, continue ta lecture, François, lui dis-je et je suis repartie le cœur gros.