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L’ŒIL DU PHARE

VII

Le Carnaval au village


Depuis quelques mois, la condition économique de la famille Pèlerin s’était notablement améliorée. Personne n’aurait pu l’ignorer, les Dupin pourvoyaient à ses besoins en attendant le jour où Jean par son travail mieux ordonné trouverait moyen d’y suffire. Sans ostentation et avec la discrète fierté de soustraire la pauvre veuve, sa sœur, aux humiliantes corvées chez les paysans, — car on entretenait la vague intention de revenir au Canada en villégiature, — madame Dupin, qui jouit d’un fort grand crédit dans les finances et la générosité de son mari, a mis bon ordre à tout cela. À l’aide d’une correspondance régulière se poursuit cette œuvre providentielle qui a pour double effet de vivifier là-bas, dans la charité