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L’ŒIL DU PHARE

XI

Au Travail


Deux grands sujets de contentement devaient inspirer à Jean Pèlerin, dès son arrivée à Cincinnati, l’idée que le bonheur allait enfin lui sourire.

Ce fut d’abord l’accueil chaleureux que lui fit sa tante, déjà prévenue en sa faveur tant par une lettre d’Émile que par la sympathie pratique qu’elle trouvait consolant de pouvoir lui témoigner dans leur deuil commun et son deuil personnel. Seule dans son opulence devenue de plus en plus oiseuse, la veuve Dupin souffrant secrètement de l’absence et de l’émancipation définitive de son fils unique, s’ingénia à restaurer autour d’elle l’esprit de famille qui devait lui manquer durant de longs mois encore. Et Jean qui l’intéressait si bien au récit de sa dernière rencontre avec son cousin, par-delà les mers, aurait