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L’ŒIL DU PHARE

cette année scolaire des enfants qui ont tant fait parler naguère des choses canadiennes.

Ce fut une exclamation de joie générale dans toute la famille, quand Émile, le premier, en émit l’idée. Songez donc, quel bonheur pour Jean d’aller retremper son âme dans l’atmosphère de sa jeunesse ; revivre les scènes où il se rappelle avoir tant envié jadis le rôle de son beau cousin l’américain ! Comme il est facile aux deux chefs de famille de communiquer leur enthousiasme à ceux qui les entendent ! La nouvelle en est bientôt transmise aux étudiants qui attendront ces beaux jours avec anxiété. Et parce que voilà un objectif immédiat qui précise et fixe leur ennui, les cœurs battent à l’unisson durant ces jours de préparatifs et d’attente, dans l’exaltation de l’amour filial remontant à ses origines.


Puis, elle s’est faite cette villégiature. La route du bord de l’eau qui conduit de Cacouna au modeste village de Saint--