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L’ŒIL DU PHARE

gieux. On s’intéressait à les aimer, puisqu’ils étaient toujours si aimants.

Souvent, très souvent, durant cette belle villégiature à Cacouna, Jean et Rose venaient, accompagnés de leurs enfants, visiter ce qu’ils appelaient le cousinage de Saint-Germain. Il en coûtait si peu à la puissante voiture automobile que leur avait aussi fournie la généreuse usine de Cincinnati ! Quand ils arrivaient à ce pauvre village, par la route qui serpente au pied de la falaise et que la marée fluviale vient lécher ici et là, trois choses attiraient tout d’abord le regard pour entretenir ensuite leur esprit des heures durant : — à droite, dans le lointain du large, l’Île sauvage où se dresse la tour blanche du phare ; tout près de la route, à gauche, avant de donner dans la courbure de l’anse, un lopin de terre sur une colline, qui jadis visiblement fut habité, et tout au fond du tableau, « sur les côtes », le clocher d’une église au milieu d’un hameau.

C’était le raccourci de leur histoire familiale.