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NOSTALGIE

prospéré y restent attachés par des liens de famille qu’ils ne veulent plus rompre, dussent-ils comme « la veuve éplorée d’Hector le troyen, tromper leurs regrets patriotiques et les ennuis de leur exil en se créant aussi un faux Simois ou une Xante desséchée sur les rivages de l’Ausonie » ; mettons plutôt, des sociétés nationales de Saint-Jean-Baptiste dans des petits Canadas.

D’autres, pour avoir déserté la vie canadienne, traînent dans une misère relative la chaîne de leurs désillusions, incapables d’en secouer l’étreinte. D’autres enfin, et c’est le plus grand nombre peut-être, mal prévenus par le défaut d’instruction, ne connaissent pas les délicatesses de cœur qui ont pu entretenir ou réveiller le sentiment national chez les Dupin et les Pèlerin.


— Ici, sur cette colline de Saint-Germain, où l’œil des anciens peut retrouver les restes décrépits d’une masure aux pignons rouges, quel beau chalet, un château si vous voulez, ne pourrait-on pas édifier,