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L’ŒIL DU PHARE

Jamais elle n’a voulu permettre à Jean d’exposer ses jours aux perfidies de l’onde, et pour solutionner cette grave objection, il faudra tout au moins que monsieur le curé fournisse l’appoint de toute son autorité et de sa clairvoyante sympathie.

Effectivement, monsieur le curé s’est inquiété dans la solitude de son presbytère, de l’absence de Jean qui lui manque depuis une longue semaine. On lui a bien dit ce qu’il y avait de nouveau chez les Pèlerin. Mais ne voir aux offices du dimanche ni la mère ni le fils lui fut d’un mauvais présage ; cela l’inquiéta comme l’appréhension d’un nouveau malheur. Personne n’avait pu lui apprendre qu’ils avaient passé ce dimanche en haute société, les hôtes très honorés de leurs parents riches, sous les yeux ébahis des paroissiens de Cacouna, à l’église de cette paroisse comme dans leur superbe villa.

La maladie de Jean se serait-elle aggravée ?

Les nouveaux venus se feront-ils pour son élève d’un commerce fatal qui détruirait toute son œuvre ?