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L’ŒIL DU PHARE




I

Aux « Pignons-Rouges »


Une maisonnette aux murs blanchis s’élève, isolée, sur une colline dont le pied baigne dans le Saint-Laurent. C’est la première de Saint-Germain-de-Kamouraska, du côté de l’Est.

Quand le voyageur ou le touriste suit le contour de l’anse qui tend son arc et creuse les terres en face du phare, l’été, il aperçoit de loin un pignon rouge comme un sourire au travers d’un voile de feuillage. Aux soirs d’automne et d’hiver, la lumière d’une lampe qui brille à ce foyer perce la fenêtre et indique la route à poursuivre dans la brume humide ou la giboulée des neiges aveuglantes.